Depuis la fin des années 1990, l’OMC a pris en main la problématique épineuse des droits d’auteur, notamment avec l’émergence de la bulle internet, laquelle entrainé la création d’une nouvelle forme de support : le support numérique, appelé à coexister avec – ou à dévorer ? – le papier, support sacralisé qui se voit remis en cause. Pour paraphraser la marionnette d’un célèbre entrepreneur américain, on aurait pu dire que « ceci est une révolution », d’autant que depuis le tout début de la démocratisation de la littérature par l’émergence de l’imprimerie, dont l’un des chantres fut Johannes Gensfleisch, plus connu sous le nom de Gutenberg, la littérature est devenue un marché florissant dont on peut se demander si l’industrialisation n’a pas mis de côté la qualité littéraire, surtout quand on sait que la production littéraire a été multipliée par 66 en à peine trois siècles. La création des droits d’auteurs, dont la paternité est conférée à Beaumarchais qui mit fin à l’hégémonie de la Comédie Française, permit eux –aussi l’émergence d’auteurs tout au long du XIXe siècle, de Hugo à Verne, en passant par Balzac et Stendhal. La question du numérique consiste donc à se demander s’il constitue une nouvelle révolution de démocratisation de la littérature, ou si, au contraire, il risque de plomber celle-ci par la médiocrité, laquelle serait prévisible par l’explosion d’un nouveau marché totalement accessible qui se passerait des intermédiaires obligatoires du métier du livre. Alors, le numérique, danger ou aubaine ?
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L’évolution éditoriale de la Fantaisie
Depuis Tolkien, les idées préconçues sur la Fantaisie fusent, à tort ou à raison, et la plupart arrêtent leur vision de ce genre littéraire au seul auteur du Seigneur des Anneaux ! Et pourtant, elle est un genre bien plus large et bien plus profond que ce que montrent les nombreux livres qui pullulent sur le marché de l’édition. À cause des multiples recyclages et sous-genres existants, beaucoup de néophytes ne savent pas distinguer la Fantasie avec d’autres genres de la littérature de l’Imaginaire, comme le Fantastique, ou même la Science-Fiction ! Pourtant, la Fantasie comporte ses propres éléments qui permettent une distinction facile de ces genres. Sa définition est basée avant tout sur les composants de son univers, composants communs au genre entier. Réduire la Fantasie au seul paradigme posé par Tolkien a malheureusement contribué à cette confusion, et à l’émergence de nombreux récits médiocres, qui occultent une trop grande partie d’un genre finalement très méconnu. Lire la suite
Interview d’Aurélien Rodot
Du 3 au 5 Mai 2013 se tient la Foire du Livre annuelle à Saint-Louis. L’association Apocryphos n’y a pas (encore) tenu de stand, mais nous avons interviewé Aurélien Rodot, un jeune écrivain vivant à Bartenheim. Lire la suite
De la Science-Fiction à la Fantaisie, l’évolution au nom de la rentabilité
Le titre peut paraître agressif, mais il ne recèle pas moins une réalité. Si la « Sci-Fi » a connu ses heures de gloire dans les années 70, notamment grâce à Vance, Dick, Asimov, Star Wars et autres Alien, la Fantaisie s’impose toujours dans le genre de l’Imaginaire, que ce soit en littérature ou au cinéma.
L’on peut avancer sans risque que la fantaisie moderne doit énormément à Tolkien. Ce dernier a concentré dans son univers, surtout au travers du « Seigneur des Anneaux », tous les codes de la fantaisie réutilisés par les auteurs postérieurs à ce grand écrivain. Lire la suite