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Conférence : Vampyres contre Modernité

Conférence IV (3)

La figure du Vampyre est bien connue de tous, ne serait-ce que par l’interprétation qu’en fit Bela Lugosi qui immortalisa la représentation d’un mort-vivant aux cheveux gominés et au goût vestimentaire baroque, ou encore du fameux Nosferatu de Murnau, qui consacra la fatalité de la lumière pour cette créature. Toutefois, malgré les idées reçues que nourrirent les nombreux films en la matière, le Vampyre est en réalité une figure aussi complexe que moderne, bien qu’âgée de plusieurs siècles ! Sans cesse poursuivi par une volonté de le renouveler, les diverses actualisations que le célèbre mort-vivant subit n’entraînèrent pas que des effets positifs. Comme le disait Marigny en 2003 : « L’inconvénient d’un tel procédé est que l’on risque de sombrer très vite dans le stéréotype. Le vampyre étant par excellence un personnage enfermé dans une codification très précise… ». Aujourd’hui, les dernières productions en date continuent de souffrir d’une vision étriquée, sinon consumériste. Finalement, la grande question que l’on se pose en comparant les œuvres du XIXe et du XXe siècle, c’est de se demander comme nous avons pu passer du monstre décrit dans Dracula à une espèce de boule disco’ engendrée par Twilight.

C’est en voulant répondre à cette interrogation que Fabrizio Tribuzio-Bugatti, président fondateur de l’association Apocryphos, et Jonathan Frickert, écrivain, analyseront les diverses évolutions et mutation de ce vampyre mal-aimé et maltraité. Lire la suite


Conférence : Les Contes de Fées (verbatim)

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De gauche à droite : Mickaël Ragot ; Fabrizio Tribuzio-Bugatti et KaÏlcédrat SALL.

Récits populaires aux personnages connus de tous, notamment aux travers des œuvres célèbres de Disney, la réalité littéraire des Contes de Fées demeure pourtant aussi sombre que complexe. Le but de notre nouvelle conférence sera donc de restaurer l’imaginaire des Contes tels qu’ils sont écrits au travers d’auteurs tels que Straparola, Perrault ou encore les frères Grimm, mais aussi de se poser la question du rapport du Conte à l’enfant, et donc de savoir s’ils ont pour but de faire entrer l’enfant dans un modèle social prédéfini, ou au contraire s’ils permettent à l’enfant d’intégrer sa propre personnalité.

Pour tenter de répondre à cette question, Apocryphos a convié Mickaël Ragot, étudiant en Master recherche littéraire à l’Université de Haute-Alsace et président de l’association étudiante du Bateau-Livre, ainsi que Sall « KaÏlcédrat » Ethman, mêmement étudiant en Master de recherche littéraire à l’Université de Haute-Alsace. Les débats seront organisés par Fabrizio Tribuzio-Bugatti, président fondateur de l’association.

Mickaël RAGOT

 Le conte de fée, sous famille du conte, se démarque par la présence d’éléments magiques, féériques  ou fantastiques (vulgairement dit).

Littérature jeunesse et pour enfants : 1850 VS les premiers contes écrits datent de 1550 avec le recueil des nuits facétieuses de Basile (poète napolitain de la Renaissance). 300 ans qui séparent les premiers contes et la littérature jeunesse. Nous ne pouvons dire que les contes de fées étaient adressés initialement aux enfants.

Le conte de fée se verra réinvestit vraiment pendant la période classique (Charles Perrault, Marie Catherine d’Aulnoy (elle amènera le terme de « Contes de fées », etc.), le but étant de contrebalancer l’arrivé du rationalisme, du cartésianisme, et d’autres courants de pensées qui donneront la pensée des Lumières).

Des auteurs et surtout auteures (cherchant à s’émanciper dans une certaine mesure des carcans sociaux qui leurs étaient imposés et de briller aussi par leurs traits d’esprits) pour un public de précieux. Et pas du tout à destination d’un public jeune.

Il faudra attendre Le XIXème siècle qui se réappropriera certains contes de Perrault, ceux des frères Grimms par exemple pour parler de « contes pour enfant ».

Problématique : Les contes ont-ils pour objectif de faire entrer l’enfant dans un modèle social prédéfinit ou à l’aider à intégrer sa propre personnalité (Bruno Bettelheim, psychologue et pédagogue Autrichien qui est en quelque sorte un pionnier dans l’analyse des contes de fées.)
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